Allocation d'activité partielle : Cyclone Chido Mayotte
Afin de soutenir les employeurs (entreprises et associations) dans la crise liée au cyclone Chido, le gouvernement a étendu et simplifié le dispositif de l'activité partielle.
Le Gouvernement a décidé de prolonger le dispositif "d’activité partielle spécifique" qui permet de prendre en charge le salarié vulnérable présentant un risque de développer une forme grave d’infection au virus de la covid-19.
Ces dispositions sont applicables au titre des heures chômées à compter du 1er septembre 2022, quelle que soit la date du début de l'arrêt de travail jusqu'à une date fixée par décret et au plus tard jusqu'au 31 janvier 2023.
Tout employeur de salariés vulnérable présentant un risque de développer une forme grave d’infection au virus de la covid-19 et donc se trouvant dans l'impossibilité de continuer à travailler.
Tous les critères ci-dessous sont énumérés sur la base des critères du Décret n° 2022-1369 du 27 octobre 2022.
Les salariés vulnérables placés en activité partielle peuvent bénéficier d’une indemnisation, s’ils ne peuvent pas travailler totalement à distance et répondent à l’une des 3 conditions alternatives suivantes :
1er critère - Etre dans l'une des situations suivantes:
Sous réserve de ne pas pouvoir recourir totalement au télétravail, au cas par cas, les salariés qui répondent au 1er critère énuméré ci-dessus apprécié par un médecin et qui justifient, par la présentation d'un certificat médical, d'une contre-indication à la vaccination.
2ème critère - Etre affecté à un poste de travail susceptible de les exposer à de fortes densités virales
3ème critère - Ne pas pouvoir ni recourir totalement au télétravail, ni bénéficier des mesures de protection renforcées suivantes :
Sont également placés en position d'activité partielle les salariés sévèrement immunodéprimés répondant aux 2 critères cumulatifs suivants, appréciés par un médecin :
1er critère - Etre dans l'une des situations suivantes :
2ème critère - Ne pas pouvoir recourir totalement au télétravail.
Le placement en position d'activité partielle est effectué à la demande du salarié et sur présentation à l'employeur d'un certificat établi par un médecin.
Du côté de l'entreprise
L'allocation d'activité partielle remboursée aux employeurs est fixée à 60% de la rémunération horaire brute de référence retenue dans la limite de 4,5 Smic.
L'employeur supporte donc un reste à charge.
Cette allocation ne peut pas être inférieure à 7,88 €, ni être supérieure à un plafond de 29,89 €.
A partir du 1er janvier 2023, cette allocation ne peut pas être inférieure à 8,03 €, ni être supérieure à un plafond de 30,43 €.
A Mayotte, à partir du 1er janvier 2023, cette allocation ne peut pas être inférieure à 7,71 €.
Du côté du salarié
L'indemnité d'activité partielle due aux salariés est fixée à 70% de sa rémunération brute par heure chômée (84 % du net) dans la limite de 4,5 fois le Smic horaire.
Cette indemnité ne peut pas être inférieure à 8,76 €, ni être supérieure à un plafond de 34,87 € par heure chômée.
A partir du 1er janvier 2023, cette indemnité ne peut pas être inférieure à 8,92 €.
Ce minimum n'est pas applicable, lorsque la rémunération du salarié est inférieure au SMIC, aux salariés en contrat d'apprentissage ou de professionnalisation, aux journalistes pigistes en collaboration régulière.
Les démarches sont à effectuer directement en ligne sur le portail du Ministère du travail. Cette demande renseigne, pour chaque salarié, les heures hebdomadaires réellement travaillées (ou assimilées, telles que les congés, les arrêts maladie pour motif de coronavirus, etc.) et les heures hebdomadaires réellement chômées.
Les dispositions du texte s'appliquent aux demandes d'indemnisation adressées à l'autorité administrative au titre des heures chômées par les salariés à compter du 1er septembre 2022.
Article 33 - version en vigueur depuis le 18 août 2022.
Décret n° 2022-1195 du 30 août 2022 relatif à la détermination des taux et modalités de calcul de l'indemnité et de l'allocation d'activité partielle pour les salariés reconnus comme vulnérables et présentant un risque avéré de développer une forme grave d'infection au virus de la covid-19.
Décret n° 2022-1369 du 27 octobre 2022 relatif aux personnes vulnérables présentant un risque avéré de développer une forme grave d'infection au virus de la covid-19.
Décret n° 2022-1632 du 22 décembre 2022 portant modification du taux horaire minimum de l'allocation d'activité partielle et de l'allocation d'activité partielle spécifique en cas de réduction d'activité durable.
Décret n° 2023-34 du 26 janvier 2023 portant modification du taux horaire minimum de l'allocation d'activité partielle et de l'allocation d'activité partielle spécifique en cas de réduction d'activité durable applicable à Mayotte.