La crise sanitaire liée au Covid 19 et ses conséquences économiques ont eu un impact sur les jeunes. D’après le Conseil d'analyse économique (CAE) fin janvier, le revenu des 20-25 ans avait chuté de 5% à 10% depuis l'été 2020.
Pour faire face à ces conséquences sur l’emploi, le gouvernement a lancé la plateforme "1 jeune 1 solution" le 19 novembre 2020. Cette initiative s’inscrit dans le plan France Relance et a pour objectif de mettre en relation les entreprises avec des jeunes cherchant un emploi, une formation ou une mission mais aussi à référencer les solutions financières disponibles pour les entreprises afin de soutenir et faciliter l’emploi.
Accompagner les jeunes dans leur parcours professionnel
L’objectif premier du dispositif est simple : accompagner les jeunes, dans leur parcours professionnel et leur insertion en facilitant leurs recherches.
Ainsi, "Face au contexte économique difficile lié à la crise sanitaire, le ministère du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion met à votre disposition la nouvelle plateforme '1 jeune, 1 solution' pour vous accompagner dans vos recherches et ne laisser aucun jeune sans solution" précise-t-on sur le site service-public.fr. Le site a été inauguré en novembre 2020.
1 jeune 1 solution s'adresse à tous les jeunes de moins de 26 ans dans leur recherche d'emploi ou de formation. Ce dispositif concernerait ainsi les 750 000 jeunes arrivés en 2020 sur le marché sur travail dans un premier temps puis ceux qui arrivent en 2021.
Un dispositif pour les jeunes mais également pour les entreprises
Le plan 1 jeune 1 solution s‘adresse aux jeunes par son volet offres d’emploi, formation, accompagnement mais il s’adresse aussi aux employeurs en leur permettant de déposer des offres mais également de trouver les dispositifs permettant de soutenir le recrutement et la formation.
En effet, la plateforme propose aux employeurs, dans un espace entreprise, de déposer facilement leurs offres d'emploi, de s'inscrire à des événements de recrutement et de s'informer sur les mesures de soutien auxquelles ils sont éligibles en embauchant un jeune.
Les entreprises peuvent ainsi retrouver des mesures de soutien octroyées lorsqu’ils embauchent un jeune. Cela peut aller d’aides financières à des compensation de cotisations patronales, etc :
- Aide à l’embauche d’un jeune en Contrat Initiative Emploi Jeunes (CIE Jeunes) dans le secteur marchand,
- Aide à l’embauche d’un jeune en Parcours Emploi Compétences (PEC Jeunes) dans le secteur non marchand,
- Aide pour l’accueil d’un jeune diplômé en collectivités territoriales rurales,
- Prime pour le recrutement d’un jeune en contrat d’apprentissage ou professionnalisation,
- Sécuriser l’emploi des salariés en situation de handicap avec les plateformes emploi accompagné,
- Prime pour l’accueil d’un jeune en Volontariat Territorial en Entreprise (VTE) « Vert »,
- Aide pour le recrutement de collaborateurs en situation de handicap,
- Financement du recrutement d’un jeune sur un poste d’animation locale en association,
- Aide pour le recrutement d’un jeune dans une association sportive.
Des aides ayant des impacts positifs sur les embauches
L'investissement de 6,5 milliards d’euros a eu des effets positifs en 2020 puisque dans la période aout-septembre 2020 il y a eu 696 000 embauches de jeunes de moins de 26 ans sur les contrats d'au moins trois mois contre 686 000 en 2019, soit une légère hausse de 1,3%.
De même, selon les données du Conseil d'analyse économique, sur la période d'août 2020 à février 2021 l'aide à l'embauche des jeunes (AEJ) permettant aux employeurs de bénéficier d'une aide pouvant aller jusqu'à 4 000 euros pour l'embauche d'un jeune âgé de moins de 26 ans, a généré une augmentation moyenne d'environ 8 % du nombre d'embauches sur les CDD et 6% sur les CDD de plus de trois mois et les CDI.
"Les effets de la prime sont donc positifs et robustes" confie Roland Rathelot, professeur à l'université de Warwick et coauteur de " L'Evaluation de l'AEJ à partir des déclarations préalables à l'embauche " publiée par le CAE en mai 2021, dans chefdentreprise.com.