La saison estivale s’annonce bonne après 2 ans de "stand-by". Malgré les incertitudes sanitaires et la guerre en Ukraine, les professionnels français du tourisme retrouvent une activité proche de celle de 2019. Les réservations sont nombreuses et concernent tous les opérateurs, modes d’hébergement et toutes les régions.
Les Français veulent voir du pays
La destination phare des Français restera la France en 2022. La pandémie a permis aux français de redécouvrir le territoire. Cette année, le marché domestique sera également privilégié. La plupart des professionnels enregistrent des taux de réservation semblables à 2019 pour l'été. On parle même d’une année « record ».
Après 2 années difficiles, les Français veulent se changer les idées. Selon une étude de la plateforme PAP Vacances, la mer reste la destination privilégiée : les stations balnéaires représentent les trois quarts des réservations.
Néanmoins, il y a des exceptions. Les réservations sont en baisse de 30% en Normandie alors que la Baie de Somme ou le Nord, le Pas-de-Calais attirent plus qu’avant. Les Français cherchent donc des coins moins chers.
Toujours selon la même étude, la campagne fait sa remontada : 10% des réservations contre 6% avant la crise. Les futurs vacanciers recherchent des activités en pleine nature. Les destinations nature qui ont le vent en poupe sont le Lot, la Dordogne, le Gard, ou encore l’Ardèche.
Le tourisme international en France
Pour rappel, la France, 1e destination touristique mondiale, a accueilli 90 millions de touristes en 2018 (avant covid).
Malgré une clientèle asiatique encore rare, la France est très bien positionnée parmi les destinations européennes. La Banque de France a mesuré un excédent des services de voyage qui s'élève au premier trimestre à 7,6 milliards d'euros, contre 3 milliards en juin dernier.
Petit à petit, les étrangers reviennent, mais il s'agit surtout d’européens venant du Benelux, des pays scandinaves, des Britanniques, un peu moins d’espagnols et d’italiens. 80% de la clientèle étrangère en France se trouve dans des pays à 2 heures de voiture des frontières.
La surprise ce sont les touristes des pays d’Amérique du Nord et dans une moindre mesure l’Amérique latine. Ceux qui manquent à l’appel restent les asiatiques avec leurs restrictions respectives.
Oui, les touristes internationaux reviennent lentement et ils dépensent. Jean-Baptiste Lemoyne, ministre chargé du Tourisme a déclaré lors d’un point presse téléphonique que les recettes du tourisme international en février dans le pays "se sont rapprochées de celles de 2019", à 2,7 milliards d’euros, "en hausse de 1,5 milliard par rapport à l’année dernière et à -8 % par rapport à 2019".
Partir dans le contexte actuel
L'étude de la plateforme PAP Vacances révèle un léger fléchissement des réservations (0,2%) pour les vacances de printemps, soit depuis l’annonce de la guerre en Ukraine.
À peine un quart des Français prévoit un départ à l’étranger. Cette année, à cause du conflit en Ukraine, certaines destinations européennes comme la Croatie ou la Grèce, d’habitude très prisées, ne font pas l’unanimité.
La crise ukrainienne et le contexte économique actuel auront des conséquences sur le tourisme. Billet d’aviation, carburant, matières premières, inflation : une certaine clientèle devrait renoncer à voyager.
L’inflation de l’essence a des répercussions sur les prix. Par exemple, les compagnies aériennes devront absorber une partie des frais afin de ne pas décourager les voyageurs.
Néanmoins, la frustration de voyages reportés a permis aux ménages d’épargner ces deux dernières années, ce qui fait que les prix en hausse ne vont pas forcément ralentir les envies de voyages.
Le secteur du tourisme : un secteur soutenu économiquement
Le secteur du tourisme n’a cessé d’être soutenu face aux crises successives. L'activité des entreprises est soutenue grâce à différents dispositifs financiers qui ont permis de garder la tête sous l’eau et le font encore.
Retrouvez quelques exemples d'aides pour le tourisme sur les-aides.fr.
